Buffl

Item 129 : Arthrose

MZ
by Marie Z.

Quels sont les facteurs de risques de l’arthrose ?

(Rang A)

• âge : rare avant 40 ans, l'incidence de l'arthrose augmente fortement après 60 ans


• surpoids et surtout obésité : l'excès pondéral favorise l'arthrose des articulations portantes (genou, rachis et, dans une moindre mesure, hanche) ou non (arthrose digitale). Désormais on considère que le syndrome métabolique est, au-delà de la seule obésité, un facteur de risque d'arthrose (combinaison de l'hypertension artérielle, diabète de type 2 ou insulinorésistance, dyslipidémie et obésité)


• hérédité : il existe des familles où la prévalence de l'arthrose est bien supérieure à celle de la population générale, ce qui est probablement lié à des facteurs génétiques de susceptibilité (polymorphismes génétiques). Cela concerne particulièrement l'arthrose digitale ;

• sexe féminin : la prévalence de l'arthrose est plus importante chez les femmes que chez les hommes, surtout après la ménopause ;

• excès de contraintes mécaniques : port de charges lourdes, microtraumatismes répétés, troubles de l'architecture des membres, congénitaux ou acquis augmentant les contraintes (genu varum ou genu valgum pour la gonarthrose, dysplasie pour la hanche), antécédent de lésions et/ou de chirurgie méniscoligamentaires (ligaments croisés et ménisques du genou) ou de fractures articulaires. Ces facteurs de risque ne correspondent pas à des arthropathies destructrices (qui, elles, sont responsables d'arthrose secondaire) mais favorisent l'arthrose.


comment se fait le diagnostic pour une gonarthrose ?

(Rang A)

Le diagnostic est radioclinique.


Cliniquement, le diagnostic est évoqué devant :


Ă€ l'interrogatoire

• Terrain : âge > 40 ans, facteurs de risque — obésité, troubles de la statique des membres inférieurs avec notamment un genu varum (entraînant une surcharge de pression dans le compartiment fémorotibial médial) ou un genu valgum (entraînant une surcharge de pression dans le compartiment fémorotibial latéral).


• Douleur globale du genou, plus souvent localisée en médial en cas d'arthrose fémorotibiale médiale.


• D'horaire mécanique : augmentée à l'effort, notamment dans les escaliers, calmée par le repos et ne réveillant pas le malade la nuit (sauf aux changements de position), avec un dérouillage matinal possible mais < 15 minutes.


• Sensation de raideur, de craquements, de lâchage du genou.


• Épisodes de blocage du genou qui peuvent évoquer des corps étrangers présents dans l'articulation (ostéochondrome) ou une lésion méniscale arthrosique.


• Une augmentation de la douleur associée à un dérouillage matinal (< 15 minutes) et à un épanchement est évocatrice d'une poussée inflammatoire.


• Retentissement fonctionnel : une limitation du périmètre de marche, des difficultés à monter ou descendre les escaliers.

Qu’est ce qu’on peut retrouver durant l’examen clinique d’un patien présentant une gonarthrose ?

(Rang A)

Inspection

  • recherche d'une dĂ©viation axiale

  • un flessum (impossibilitĂ© d'extension complète du genou)

  • d'une boiterie, voire mise en Ă©vidence d'un dĂ©robement ou d'un lâchage (flexion spontanĂ©e du membre infĂ©rieur en position debout tĂ©moignant d'une faiblesse quadricipitale)

  • recherche d'une amyotrophie des muscles de la loge antĂ©rieure de cuisse (quadriceps).


La palpation et la mobilisation peuvent retrouver

  • une douleur et/ou une limitation douloureuse lors de la mobilisation du genou ; la flexion du genou (distance talon-fesse) est longtemps conservĂ©e dans la gonarthrose ;

  • des craquements Ă  la flexion, traduisant une atteinte du cartilage articulaire ;

  • un Ă©panchement intra-articulaire, par la recherche d'un choc patellaire ou d'un signe du flot ;

  • une tumĂ©faction dans le creux poplitĂ©, Ă  la face mĂ©diale, tĂ©moin d'une bourse synoviale nommĂ©e kyste poplitĂ©, qui est le signe d'un Ă©panchement important. Le kyste poplitĂ© peut se rompre dans le mollet lors de certains mouvements en compression, entraĂ®nant une douleur brutale et un tableau de pseudophlĂ©bite.

Test des stabilités antéropostérieures (conservées) et latérales (laxité médiale ou latérale)ces dernières sont un élément fondamental dans les indications ultérieures de la chirurgie.


L'examen des hanches est systématique, afin d'éliminer une douleur de coxarthrose projetée au genou et afin de rechercher une atteinte coxofémorale associée.



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Marie Z.

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